Un homme seul
Le 31 janvier 1992, NBC a effectué
un sondage auprès des américains pour leur demander
qui a leur avis avait tué le président Kennedy.
NBC a reçu 30 000 appels en 3
heures. Pour 51% des personnes qui ont appelé ce
fut l’œuvre de la CIA.
En 1967 seul un homme pensait
que la CIA avait tué Kennedy : JIM GARRISON. |
L'enquête
Pour l'enquête concernant
l'assassinat de John Kennedy, Garrison interrogea
un certain David Ferrie. Ferrie déclara à
Garrison en 1963, qu’il ne connaissait pas
Oswald et qu’il était partie à
Houston pour faire du patin à glace. Garrison
remit Ferrie au FBI qui le relacha en lui faisant
ses excuses.
Pendant 3 ans, Garrison oublia
Ferrie et ne remit pas en question le rapport
Warren lors de sa sortie.
Jusqu’au jour où
il eut une conversation avec le sénateur
Russel Long qui lui fit part de ses doutes sur
l’honnêteté du rapport Warren.
Suite à cette conversation,
Garrison commanda les 26 exemplaires du rapport
Warren (en 3 exemplaires) et en entreprit la lecture.
Il est aidé dans son investigation par
Lou Ivon.
Durant la lecture du rapport,
Jim Garrison fut assez surpris par certains passages.
Pour citer un des exemples, voici de quoi parle
une partie du rapport : « Etude des dents
de la mère de Jack Ruby ». On peut
se demander à quoi cette étude a
bien pu servir.
Jim Garrison se rend compte
que Dean Andrews (avocat de la Nouvelle Orléans)
avait été contacté le 23
novembre pour être l’avocat de Oswald
par Clay Bertrand.
Andrews avait déjà
été contacté pour résoudre
des problèmes entre Oswlad et sa femme.
Garrison appris que Clay Bertrand
fréquentait l’établissement
de Guy Bannister.
Il fut convaincu que Ferrie
avait menti en déclarant ne pas connaître
Oswald. Garrison ouvrit sa propre enquête
(une enquête officielle).
Il trouva des témoins
qui déclarèrent qu’il correspondait
à Clay Shaw (un des citoyens les plus connus
de la Nouvelle Orléans).
Le 17 février 1967, son
enquête fut brutalement rendue publique.
Ferrie a ensuite appelé Lou Ivon chez lui.
Il avait peur pour sa vie.
Lorsqu’il lut ce qu’on
disait de Ferrie et du complot contre Kennedy,
Perry Russo, un jeune courtier en assurance fit
son apparition.
Durant l’été
1963 Perry Russo allat chez Ferrie (un Ferrie
toujours obsédé par sa haine du
président). Il surprit une conversation
entre Ferrie, Oswald, des cubains et Clay Bertrand,
qui projetaient de tuer Kennedy en tirs croisés.
Quand Garrison lui montra une
photo de Clay Shaw, il reconnu Clay Bertrand.
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L'arrestation
de Clay Shaw
Moins d’une semaine plus
tard, Lou Ivon reçut un coup de fil désespéré
de Ferrie.
Un fois prévenu, Jim Garrison
les rejoint au « Fountain Blue ». Lou
Ivon resta avec Ferrie jusqu’à une
heure avancée de la nuit. Ferrie lui indique
que Oswald, Bannister et Clay Shaw appartenait à
la CIA.
Vers 4 heure du matin, Lou Ivon quitta
Ferrie.
Le lendemain, ils apprennent la
mort de Ferrie dans son appartement.
Ferrie avait laissé des
notes pour expliquer son suicide : « Quitter
cette vie est un soulagement pour moi. »
Garrison décida d’arrêter
Clay Shaw pour éviter de trouver d’autres
« suicidés ».
Le 1 mars 1967, Clay Shaw est
arrêté pour conspiration dans l’assassinat
de Kennedy.
Quand Clay Shaw fut arrêté
personne ne savait que l’on cherchait également
Clay Bertrand à part les collaborateurs
de Jim Garrison. Aucun policier n’avait
entendu parler de Clay Bertrand.
Le policier (Edward Haggerty)
qui prit ses empreintes demanda si il utilisait
des pseudonymes, il répondit « oui,
Clay Bertrand ».
Jim Garrison traduisit Shaw
d’abord devant un grand jury. Après
l’audience, le grand jury se prononça
pour l’inculpation.
Mais il fallut 2 ans pour le
faire comparaître en justice.
Les médias se mirent
à critiquer Garrison.
D’après Garrison,
Shaw était à la CIA depuis sa collaboration
avec la « Mississipi Shipping Company ».
Garrison juste avant le procès
va être appuyé dans sa thèse
lorsque que Dean Andrews fut inculpé de
faux témoignages. Il avait juré
sous serment que Clay Shaw n’était
pas Clay Bertrand.
2 agents veillaient sur Garrison
avant le procès, à cause des menaces.
L’ex-officier de police
Roger Craig fut hospitalisé pendant 2 mois,
sa voiture avait été piégée.
Il avait été chercher des informations
pour Jim Garrison, quand il revint à sa
voiture, mit le contact et explosa. Plus tard,
on apprit qu’il s’était suicidé
avec une carabine.
Surpris par la fuite d'informations,
Garrison et Ivon se rendirent compte que certaines
personnes que Jim avait embauchées étaient
en fait des taupes qui sortaient des documents
(liste des témoins de Garrison ...).
En juin 1967, la chaîne
de télé NBC décida de faire
une émission sur l'enquête de Garrison.
Walter Sheridan (Reporter NBC
News) demanda à Perry Russo de venir dans
un motel où se trouverait Shaw. Il devait
dire qu’il ne connaissait pas Shaw, ni Ferrie.
La commission fédéral
considéra l’émission de NBC
faussée et ordonna à la chaîne
de donner ½ heure de droit de réponse
à Garrison.
Lors d’un deuxième
passage dans une autre émission de télé.
Garrison qui avait répété
avant pour ne pas s’emporter (Il en avait
l’habitude avec les médias), connut
un grand succès.
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Le procès
Le 22 janvier 1969, Clay Shaw
comparait en justice pour avoir conspiré
contre la vie du président Kennedy.
Garrison voulut faire comparaître
Allen Dulles et Richard Elms de la CIA pour les
interroger sur les liens entre Oswald – Shaw
et la CIA. Les autorités refusèrent.
Par contre, il obtint le droit de montrer le film
de Abraham Zapruder devant un jury. Pour la première
fois des citoyens américain allaient voir
le film dans son intégralité.
Le juge Edward Haggerty n’autorisa
pas le policier Aloysius Habighorst à témoigner
que lors de son arrestation Clay Shaw avait reconnu
utiliser le pseudonyme de Clay Bertrand. Le 1er
Mars 1969, le jury acquitta Clay Shaw. Lors d’un
sondage ultérieur, la pluspart des jurés
reconnurent qu'il y'avait bien eu complot pour
tuer Kennedy mais pas assez de preuves pour prouver
que Clay Shaw y avait été mêlé.
Garrison tenta de le poursuivre pour faux témoignages
: Shaw déclara qu’il ne connaissait
ni Oswald et Ferrie. Le tribunal fédéral
local interdit de le poursuivre.
Mais le témoignage qui
a fait basculer le jury est celui de Charles Spiesel,
un comptable New-Yorkais, lors du contre-témoignage,
il affirma qu'après avoir prit contact
avec Garrison, lorsque sa fille revint chez lui
(de retour de Louissiane), il l’emmena droit
chez lui et pris ses empreintes pour vérifier
que c’était bien elle et que le gouvernement
ne lui avait pas envoyé un double de sa
fille. Le jury l’a écouté
et c’était la fin de tout. Ce témoin
a tout gâché.
Mais un des collaborateurs de
Jim Garrison, se rendit compte que le batiment
où ils avaient interrogé Charles
Spiesel appartenait à Clay Shaw.
Une fois le procès terminé,
les notables et les médias locales firent
campagne pour que Garrison démissione.
Non seulement, il ne démissionnât
pas mais en plus, il fut réélu.
Comme Garrison était toujours en mesure
de poursuivre sa tache, le gouvernement le poursuivit
à 2 reprises :
- 1 fois pour prévarication (il gagna
le procès).
- La deuxième fois, pour avoir omit
de déclarer au fisc le pot-de-vin qu’il
n’avait "pas" touché et gagnât
encore ce procès.
Jim et sa femme divorcèrent
sous la pression (en particulier celles que l'on
exerça sur Jim).
Il échoua dans son troisième
mandat, écrivit un roman et fut élu
à la 4ème court d’appel de
Louisiane où il fut réélu
pour un second mandat.
Quelques années après le procès,
une photo parue : On peut y voir : David Ferrie,
Clay Shaw et Lee Harvey Oswald.
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